
Le mont Daisen (Daisen), situé dans la préfecture de Tottori, est un stratovolcan culminant à 1 729 mètres. Bien qu’il soit géologiquement un volcan, il n’est pas classé parmi les volcans actifs aujourd’hui. Daisen est non seulement le point culminant de la préfecture de Tottori, mais aussi le plus haut sommet de la région du Chūgoku. En raison de sa silhouette majestueuse qui, selon l’angle de vue, rappelle celle du mont Fuji, il est surnommé le « Fuji de Hōki » ou le « Fuji d’Izumo ». Du fait de son emplacement dans l’ancienne province de Hōki, il est également connu sous le nom de « Hōki Daisen ». Il figure parmi les « 100 montagnes célèbres du Japon » et les « 100 paysages remarquables du Japon », et constitue le symbole naturel le plus emblématique de la préfecture de Tottori.
Géographie et nature
Le Daisen est un sommet isolé qui se dresse au-dessus de la chaîne des monts du Chūgoku. Sa masse imposante s’étend sur environ 35 km d’est en ouest et 30 km du nord au sud, avec un volume de 120 km³, ce qui en fait l’un des plus grands volcans rhyolitiques du Japon. Son sommet principal est le Ken-ga-mine (1 729 m), mais en raison de la dangerosité des itinéraires de traversée, le pic secondaire Misen (1 709 m) a traditionnellement été le centre de la vénération et des rituels.
Le flanc de la montagne présente une grande variété de zones naturelles : entre 800 et 1 300 m d’altitude s’étend la plus vaste forêt primaire de hêtres de l’ouest du Japon. Plus haut, il n’existe pas de véritable étage de conifères ; on y trouve plutôt des fourrés et des prairies alpines. Près du sommet se trouve une forêt pure de Daisen Kyara-boku (une sous-espèce d’if japonais), classée Monument naturel spécial. L’ensemble de la zone est intégré au parc national de Daisen-Oki et bénéficie également du statut de réserve nationale de protection de la faune.
Histoire et croyances
Le Daisen est considéré comme une montagne sacrée depuis l’Antiquité. Le Fudoki d’Izumo rapporte, dans le « mythe de Kunibiki », que le Daisen aurait servi de pieu divin pour fixer la péninsule de Shimane. Dès l’époque Yayoi, il était vénéré comme demeure des divinités. Avec l’introduction du bouddhisme, le temple Daisen-ji fut fondé sur ses pentes, devenant un centre de pratique ascétique où se mêlaient culte des montagnes, bouddhisme et taoïsme. En 865, le Daisen-ji fut rattaché à l’école Tendai comme temple spécial, attirant de nombreux pratiquants.
À la différence d’autres sites sacrés du shugendō, le Daisen n’interdisait pas totalement l’accès aux femmes. Le Daisen-ji Engi indique que personnes des deux sexes et de toutes conditions pouvaient y pratiquer, bien que certaines restrictions aient existé à certaines époques de l’époque d’Edo. Au début de l’ère Meiji, le Daisen-ji fut détruit dans le cadre du mouvement anti-bouddhiste (haibutsu kishaku) et ne fut restauré qu’en 1903, dans des proportions toutefois réduites.
Développement et protection
Sous l’ère Shōwa, des projets de mise en valeur agricole furent menés sur les contreforts du Daisen, et après la Seconde Guerre mondiale, les rapatriés élargirent les zones cultivées jusqu’à environ 1 000 m d’altitude. Aujourd’hui, le mont Daisen est une destination prisée pour la randonnée, le ski et le tourisme de nature. Pour protéger les terrains fragiles du sommet, une « campagne Un arbre, une pierre » a été lancée en 1985, incitant les randonneurs à transporter de petites pierres jusqu’au sommet afin de consolider le relief.
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